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Quelques réponses aux questions des familles concernant le genre à l'école

11 Août 2014 , Rédigé par Vigie des familles Publié dans #Genre, #A l'école

Quelques réponses aux questions des familles concernant le genre à l'école

Nous reproduisons ici un article du site "Vigie des familles": ce sont des réponses aux "questions posées lors des conférences auxquelles participe la VIGIE DES FAMILLES."

L’Ecole doit-elle éduquer en matière d’égalité homme-femme et d’éducation à la sexualité ?

La mode actuelle consiste à faire de l’École le palliatif de la carence générale d’une société qui ne sait plus transmettre aucune valeur. Avant d’en faire un lieu pour "éduquer en matière d’égalité homme-femme", l’École ne devrait-elle pas simplement être celui de la sensibilisation des enfants à l’égale dignité de tout Homme, cette dignité qui implique le respect d’autrui, la bienveillance à l’égard de celui qui est différent, notamment lorsqu’il est adulte, handicapé, étranger, blessé par la vie, ou tout simplement lorsqu’il est du sexe opposé ?

La dignité de la personne humaine c’est aussi la dignité du corps et le respect qui lui est dû, ce respect auquel la pudeur contribue lorsque l’on a six ou sept ans.

En classe primaire, nous ne voyons pas qui, mieux que les parents, pourrait aborder la question de la différence sexuée, du rôle différencié mais complémentaire du père et de la mère dans le don de la vie. A cet âge, les parents devraient préférer l’éducation à la vie ou à l’affectivité, en famille plutôt que cette soit-disant "éducation scolaire à la sexualité" qui paraît être un héritage soixante-huitard totalement ringard.

Est-ce le rôle de l’école d’avoir une attention particulière sur les stéréotypes de genre ?

La connaissance de soi-même et le respect de l’autre permettront à chacun de comprendre qu’à situation égale, les mêmes droits puissent être consentis à chaque personne : fille ou garçon.

Voilà le vrai sens de l’égalité, qui n’interdit pas les différences de traitement, selon les situations de chacun, que les enseignants savent apprécier à leur juste valeur dans la vie d’une classe.

Quant à la non-discrimination, qui devient l’alpha et l’oméga de la réflexion sur l’École, c’est une notion juridique bien précise qu’il est dangereux de galvauder ou de dénaturer en toute occasion : elle finira par tuer les différences qui sont la richesse de toute société humaine.

S’agissant de la Ligne Azur, en quoi les documents sont-ils choquants ?

Sous l’influence d’un certain néo-sexualisme qui veut faire des sexualités le principe de l’existence, les ministres de l’Enseignement successifs ont gravement contribué à la dégradation de la moralité des supports "offerts" aux adolescents en matière de sexualité.

La "Ligne Azur" en est la meilleure illustration. Ce site internet dont Monsieur PEILLON a fait une promotion incroyable l’an dernier, comportait des documents à la limite de la légalité, dont notamment la plaquette "Tomber la culotte" dont la teneur était délibérément pornographique, retirée depuis du site, mais encore disponible sur le site du Planning familial que chacun peut aller consulter pour se rendre compte par lui-même.

Faut-il s’inquiéter de la réforme des programmes scolaires en primaire d’ici 2015 ?

Nul n’en connaît vraiment le contenu à ce jour : il est donc prématuré d’être inquiets. Pour autant, Monsieur PEILLON a fait la démonstration de ses intentions purement idéologiques qui tiennent lieu, à elles seules, de programme : « Le but de la morale laïque est d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel » pour « permettre à chaque élève de s’émanciper », car « le but de l’école républicaine a toujours été de produire un individu libre ».

Le nouveau ministre a-t-il une même vision de l’École ?

Nul doute que de nombreux parents s’opposeront vigoureusement à toute tentative d’asservissement de la conscience des enfants et d’instrumentalisation de l’École à cet effet, si telle devait être la traduction d’une réforme des programmes. De nombreux enseignants feraient alors probablement cause commune avec les parents d’élèves.


Un enfant se construit grâce à son éducation, mais il doit être libre de s’en départir. Peut-il alors construire seul son identité ?

Agir librement, c’est d'abord discerner le bien du mal, le beau du laid, le vrai du faux, puis assumer ses propres choix.

Voilà la finalité fondamentale de l’éducation dispensée par les parents ; or l’instruction dont se charge l’École, en ce qu’elle lui est déléguée par les parents, doit également contribuer à cette édification de la personne dès le plus jeune âge grâce au développement de ses facultés intellectuelles. C’est alors seulement que l’enfant saura construire sa propre identité ˗ à la condition qu’il soit véritablement libre.

Or, le propre de notre temps, c’est de vouloir inverser les étapes et troubler les rôles ; le résultat est là pour une certaine jeunesse de notre pays : fuite devant les responsabilités, perte des repères, méconnaissance des règles de vie en société, refus de l’effort, non-respect d’autrui, défaut d’attention aux autres, violence, etc.

Les parents ne seraient-ils pas les premiers fautifs ?

Si certains imaginent pouvoir se servir de l’École pour "arracher les enfants" à leurs "déterminismes familiaux" (quel vocabulaire violent et scandaleux digne de Pol Pot !), c’est peut-être également que les parents ont trop longtemps délaissé l’École.

Or, les parents d’élèves ont un droit de regard sur les programmes dispensés à leurs enfants. ils ont en particulier le devoir de vérifier :

  • quels intervenants extérieurs sont invités dans l’école,
  • quels films y sont projetés,
  • quelles sorties sont organisées.

Il faut bien reconnaître que l’École n’est malheureusement plus le "sanctuaire de l’instruction" ; elle est malheureusement devenue perméable aux courants de pensées, aux idéologies, et les parents ne devraient pas l’accepter.

C’est à eux de reprendre l’initiative d’une restauration de l’ École des maîtres et du savoir, et de renouer à cet effet un lien de confiance avec les enseignants, pour le bien des enfants.

Si les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, ils peuvent aussi s’appuyer sur diverses associations qui contribuent pour leur part à l’épanouissement des jeunes :

  • les clubs sportifs qui donnent le goût de l’effort et du dépassement de soi,
  • les associations humanitaires qui ouvrent sur d’autres cultures ou sur la souffrance d’autrui,
  • le mouvement scout qui contribue à développer la maturité, le sens de l’engagement individuel et collectif,
  • sans oublier les pédagogies comme TeenSTAR qui proposent des sessions d’éducation à la vie selon des formules adaptées aux adolescents, ou le CLER qui organise le très fameux "Cyclo Show" destiné aux jeunes filles, ou le format "X-Y Evolution" adapté aux jeunes gens.

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E
&quot;l’Ecole ne devrait-elle pas simplement être [le lieu] de la sensibilisation des enfants à l’égale dignité de tout Homme, cette dignité qui implique le respect d’autrui, la bienveillance à l’égard de celui qui est différent, notamment lorsqu’il est adulte, handicapé, étranger, blessé par la vie, ou tout simplement lorsqu’il est du sexe opposé ?&quot;<br /> Totalement d'accord. Cela ne signifie-t-il pas, au sens propre, lutter contre et condamner fermement l'hétérophobie (mot dont la signification ne peut être autre que &quot;haine de celui qui n'est pas comme moi&quot;).<br /> La mission première de l'école est d'instruire: il est fâcheux que fleurissent les publicités des &quot;cours Legendre&quot; et autres &quot;Acadomia&quot; (et que les sommes qui y sont dépensées par les parents bénéficient de faveurs de la part de l'administration fiscale, qui reconnaît donc ipso facto que l'institution scolaire ne fait pas correctement ce pour quoi elle est missionnée) voire d'associations dont la raison d'être semble être &quot;d'aider les élèves à faire leurs devoirs du soir&quot;: n'est-ce pas là le rôle premier des enseignants?<br /> Le rapport de l'Inspection générale sur le bilan de la mise en œuvre du programme de 2008 est sévère sur le manque d'efficacité des enseignants, concernant les contenus traditionnellement attendus (lire, écrire, compter ... et un petit peu plus).<br /> Autre discours inquiétant: laisser penser qu'un &quot;professionnel&quot; (titulaire au mieux d'un CAP petite enfance) est plus compétent que les parents pour s'occuper des jeunes enfants, et tout faire pour inciter les parents à confier leurs enfants à des tiers.<br /> Il faudra un jour qu'on m'explique pour quoi c'est bien que madame A s'occupe contre rémunération des enfants de madame B et que ce ne serait pas bien que madame B s'occupe de ses propres enfants. Dire d'une mère au foyer qu'elle &quot;ne travaille pas&quot; est un véritable scandale.
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M
petit complément sur le déploiement de ce programme...<br /> http://lavoixducitoyen.overblog.com/2014/06/manifeste-lesbien-de-1999-la-feuille-de-route.html
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