On vous l'avait dit: les réformes de l'enseignement ne sont que des histoires de gros sous....
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Et tant pis pour le niveau scolaire ou universitaire de vos enfants.... les politiques s'en tapent. Voici, pour le prouver, un extrait de "La faisabilité politique de l'ajustement", écrit par Christian Morrisson en 1996; dans les Cahiers de Politique Economique du Centre de Développement de l'OCDE.
.La mission de l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) est de "promouvoir les politiques qui amélioreront le bien-être économique et social partout dans le monde"...
Oh, je sais, à l'époque il ne s'agissait pas de brader chez nous notre enseignement et d'offrir à nos enfants une école ou une université au rabais.. Non il s'agissait de trouver des moyens de faire faire des économies à des pays d'Amérique Latine ou d'Afrique... Les Plans d'Ajustement Structurels, vous connaissez ?
Mais enfin, qu'on puisse avoir l'idée de faire faire des économies à des Etats, quels qu'ils soient, en prônant un enseignement le moins couteux possible, qui ne peut qu'aboutir à jeter sur le pavé des centaines de milliers de jeunes sans bagage suffisant, me semble terrifiant.
La présente réforme du collège voulue par Madame Vallaud-Belkacem, procède exactement de ce type d'idéologie, qui renforcera bien entendu les inégalités.
Né en 1936, normalien, économiste, auteur d'une vingtaine d'ouvrages dont un Que Sais-je sur « Les inégalités de revenus », Christian Morrisson fut directeur du laboratoire d'économie politique de l'Ecole Normale Supérieure (ENS-Ulm), puis chef de division à l'OCDE de 1984 à 1994.
Voici le lien pour obtenir le texte complet du rapport (le texte repris ci-dessous figure à la page 30): Centre de développement de l’OCDE, Cahier de politique économique n°13
Et voici un extrait de ce qu'écrivait à l'époque Mr Morrisson dans ce rapport:
« Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse.
On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité.
Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population. »
CQFD.
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