L'idéologie du genre à l'assaut de nos libertés fondamentales

Nous vous présentons aujourd'hui la vidéo d'une intervention de François-Xavier BELLAMY, le 18 février 2014 pendant les journées des parlementaires du groupe "Europe des Libertés et des Démocraties".

François-Xavier BELLAMY est normalien, Professeur agrégé de philosophie. Il enseigne actuellement en lycée, après avoir été conseiller au cabinet du Ministre de la Culture puis à celui de la Justice. Il est Maire adjoint de Versailles, délégué à la jeunesse et à l'enseignement supérieur.

Il possède d'ailleurs un blog très intéressant, où il développe ses idées sur une foule de sujets:

Pensées pour le jour qui vient " Le blog de François-Xavier Bellamy

http://www.fxbellamy.fr/blog/

Cette vidéo est un peu longue, mais elle fait bien le tour de cette question du genre qui habite actuellement toute notre société, et qui s'insinue même jusque dans nos écoles primaires, tel un vent d'idées totalitaires qui voudraientt changer le monde, et faire de nous tous uniquement des consommateurs sans âme.

Ci-dessous, voici, pour ceux qui n'auraient pas le temps de la regarder, quelques éléments retranscrits de son intervention.

"Ce qui habite le concept de genre, ça n'est pas la volonté d'une libération, c'est d'abord ce que pourrait appeler avec Nietsche un ressentiment. Un ressentiment, une sorte de rage froide de l'individu contemporain qui se révolte contre tout ce qui le précède, contre tout ce qui se présente à lui sans être le résultat de sa décision.

L'individu "post-moderne" veut s'opposer en bloc à tout ce qu'il a à recevoir !

Il veut être l'homme "de lui-même" comme disait Rousseau, le self-made-man accompli : l'homme qui s'est produit tout seul. L'homme qui se crée à partir de sa propre décision.

Il y a là d'abord une négation, il y a là d'abord une rage, il y a là d'abord une sorte de colère et de déni.

[...] Quant à nous, au fond nous avons à livrer au monde contemporain un témoignage positif: nous ne sommes pas des opposants, nous ne sommes pas des réactionnaires, nous ne sommes pas en réaction contre quelque chose:

• nous sommes au contraire ceux qui veulent accepter de redécouvrir notre nature, de redécouvrir nos cultures non pas comme une barrière, de redécouvrir nos frontières non pas comme un obstacle, de redécouvrir nos identités non pas comme des négations, mais au contraire comme le lieu de l'accomplissement de nos existences humaines.

[...] Au fond ce qui est central dans cette question du genre c'est de savoir comment nous voulons regarder la différence de l'homme et de la femme.

Les partisans du concept de genre voudraient nous désigner cette distinction de l'homme et de la femme comme une différence insupportable qui s'impose comme une borne à notre liberté, à notre désir d'enfants, à notre désir de construire notre vie à la mesure de notre projet.

Ce qui est décisif c'est que nous apprenions à nos contemporains à regarder à nouveau cette différence de l'homme et de la femme comme une borne qui marque - c'est vrai - l'impossibilité de notre toute puissance, mais du coup aussi comme la possibilité même d'une ouverture à l'autre, d'une ouverture à la relation, d'une ouverture à la différence, et donc comme la possibilité de tout émerveillement, et de toute fécondité.

[...] Nous ne somme pas contre la différence des sexes, nous sommes contre sa déconstruction. Nous voulons pouvoir transmettre à ceux qui nous suivrons cette expérience de l’émerveillement devant l’altérité, devant l'autre nature qui est la nature de la femme ou de l'homme que je ne suis pas, devant l'autre culture qui est la culture dont je ne suis pas directement l'héritier.

Nous voulons pouvoir continuer à vivre - loin de toutes les utopies d'uniformisation du monde - cette merveilleuse expérience que nous vivons à l'instant aujourd'hui, et qui est celle de la saveur et de la beauté de la différence."